Ici on aime tous le téléphone
Le Dring ! Dring ! de la sonnerie du téléphone annonce chez moi une épreuve d’immunité de Koh-Lanta .
Du fond du jardin avec pourrissage de la maison au passage, du fond de la chambre avec une barbie dans chaque main et du fond des cagouinces avec le pantalon encore sur les chevilles débarquent 3 furies pour s’emparer du précieux combiné avant les autres . Chacune a son handicap, chemin accidenté pour la première, jambes en mousse de naissance pour la seconde et entraves aux mollets pour la troisième, elles se mordraient presque dis donc . " Allooooooooooooo t’es quiiiiiiiiiiiiiii " , et hop 2/10ème en moins au test auditif pour le gars au bout du fil .
Là tout l’art consiste à récupérer le combiné avant que la mouflette raconte une info capitale mais embarrassante (le dernier truc en date c’est mouflette n°2 qui a annoncé à un vendeur de volets roulants ou autres double vitrages que, dans le texte, "maman est occupée elle met de la cire drôlement chaude sur ses jambes") . Patience, ce n’est qu’un vendeur et t’as pas besoin de volets roulants, t'es pas proprio …
Une fois que j’ai récupéré le combiné rien n’est gagné, point de conversation sereine tu auras chez moi, ça n’existe pas . Ca commence par n° 3 qui veut parler dans le bazar "mais je veux parler à la Madame de le CAF" en hurlant son immense chagrin, n°1 elle, veut tout entendre de la conversation et me poursuit où que j’aille, pour finir par un "j’ai fiiiiini de faire caca" de n°2 (oui c’est un vrai canard celle-là) qui a de quoi déconcentrer .
J’ai tenté le chantage aux carambars mais là j’en vois les limites, dans la balance contre "occas de pousser maman over the limits" servie sur un plateau d’argent il pèse pas lourd le bombec .
Je sais pas chez vous mais quand je raccroche d’une conversation téléphonique je prends 2 aspirines...